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La Mercé 2019 en version francophone

Barnanews.com vous propose une sélection d’événements francophones dans le programme foisonnant de cette édition de la Mercé, du 20 au 24 septembre 2019.

Car il faudra bien vous faire une raison : vous ne verrez pas tous les spectacles au programme de la Mercé 2019. Pour faire un choix, vous pouvez feuilleter les 123 pages du catalogue officiel ou vous rendre sur le site de l’événement. Toutes les réjouissances prévues du 20 au 24 septembre 2019 y sont répertoriées : plus de 100 concerts, 147 œuvres de théâtre et danse, ainsi que 57 spectacles dédiés aux « cultures populaires » (« castellers », « correfocs », « Gegants » et autres grandes représentations des traditions catalanes...). Sans oublier les « spectacles de rues » regroupés sous la bannière « Mercè Arts de Carrer » (MAC) : 430 rendez-vous pour tous publics et sous toutes les formes (danse, théâtre, marionnettes, cirque...) regroupés essentiellement entre le Parc de la Ciutadella et le Passeig Lluis Companys, le parc de la Trinidat, le château de Montjuic, la Ribera del Besos, le Palauet Albéniz et l'ancienne fabrique Estrella Damm. Bon... voilà déjà une « carte » pour prendre en quelque sorte la mesure de cette grande fête. Pour vous guider dans vos déambulations, Barnanews.com vous propose un regard francophone sur cette programmation foisonnante et hétérogène.

C'est d'ailleurs la capitale d'un pays francophone, Beyrouth, qui est invitée d'honneur de la Mercé 2019. Avec une large place ainsi consacrée aux artistes libanais, notamment à travers un cycle cinématographique proposé à la Cinémathèque de Barcelone. C'est notamment l'occasion de découvrir ou revoir -entre autres- les longs métrages de la réalisatrice libanaise Jocelyne Saab, décédée cette année à Paris, et qui aura passé toute sa vie entre la France et le Liban. La cinémathèque de Barcelone propose une double séance consacrée à la réalisatrice ce 20 septembre, avec la présentation de «  Beyrouth, jamais plus » et « Beyrouth, ma ville ». Ces deux films documentaires explorent la capitale libanaise à travers deux épisodes dramatiques : d'abord les meurtrissures de la guerre en 1976, puis sous le coup de l'intervention militaire israélienne en 1982. Le regard de Jocelyne Saab interroge également le rapport de la France au Liban, et la force de résistance voire de résilience de Beyrouth, une ville filmée comme un personnage au cœur de notre histoire. Dans le cadre de cet hommage à la ville invitée d'honneur, ne manquez pas la « Nuit de Beyrouth » au parc de la Ciutadella (trois nuits en fait, du 20 au 23), avec notamment les représentations d'Alexandre Paulikevitch et du cabaret Metro Al Madina.

 

L'Afrique représentera également la francophonie au cours de ces cinq jours de fête. À noter un rendez-vous très particulier avec Dobet Gnahoré, chanteuse, compositrice, percussionniste et danseuse de Côte d'Ivoire, qui cultive une tradition musicale africaine aux accents électroniques, et dont le concert est programmé au Moll de la Fusta le samedi 21 septembre (22 heures). Vous y retrouverez peut-être les influences de Salif Keita ou Yossou N'Dour, dont les univers musicaux ont traversé l'enfance de Dobet Gnahoré à Abidjan. C'est là qu'elle rencontre le guitariste français et compagnon de scène Colin Laroche de Féline, qui l'a suivie dans son périple jusqu'à Marseille, où elle s'est installée à partir de 1999.

L'Afrique (pas seulement francophone bien sûr!) sera aussi très présente au Parc de la Trinitat tout au long de cette Mercé, à travers la musique d'abord, mais également des peintures, ateliers, contes et autres spectacles... sans oublier les dégustations de spécialités culinaires.

 

Un autre duo est à détacher sur l'agenda de la Mercé 2019 dans ce parcours francophone : le concert du groupe Honolulu, des frères français Léa et Quentin Mevel. Ils se produiront à l'ancienne Fabrique Estrella Damm le 22 septembre (15:00) pour présenter leur premier album (également intitulé « Honolulu »), sorti au printemps dernier. Le jeune duo estampillé « Dream Pop » puise son inspiration auprès de « The growlers », Brian Eno, Robert Wyat ou « The Fiery Furnaces ». Mais la capitale catalane semble être également source d'inspiration pour ce groupe qui a décidé de s'établir à Barcelone... et de rendre donc cette année cet hommage musical à la sainte patronne de la ville.

Et maintenant : que la fête commence, sur les chemins balisés de la francophonie et en dehors, de spectacles en concerts, jusqu'au traditionnel « bouquet final » de pyrotechnie en musique sur l'avenue Maria Cristina, pour clôturer les festivités. Excellente Mercé 2019 !